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Thierry Guibault, l'interview athlète !
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29 Mars 2020 - Bastien Lacoste (Chargé de communication)
Thierry Guibault, l'interview athlète !

Quand on pense demi-fond Charentais, on pense forcement à Thierry Guibault. Exilé pendant quelques années dans l’Oise, l’athlète formé au Cognac AC est revenu ses terres en 2016, pour la plus grande joie des amateurs de demi-fond.  Retour sur une riche carrière qui continue de s’écrire à bientôt 46 ans, après avoir accroché 7 titres de champions de France en individuel, un titre de vice-champion du monde militaire de cross par équipe, 2 records Charente sénior (3000m steeple et semi-marathon) et quelques belles classiques comme Paris-Versailles, ou Marseille-Cassis.

 

La fiche FFA de Thierry Guibault : cliquez ici

 

Bastien : A quel âge as-tu commencé l’athlétisme ?

 

Thierry : J'ai commencé l'athlétisme à 17 ans au COGNAC AC avec Patrick Bergeaud comme entraîneur, après 8 ans de basket-ball à l'AL MESNAC sous la présidence de Mr Jacques Delmas.

 

B : Quand t’es-tu spécialisé dans le demi-fond ?

 

T : Dès le début, d’abord sur cross-country (19ème aux Championnats de France de cross à Pontorson) puis sur piste où j’ai réalisé mon premier 3000m en 9'33.

 

B : A quel moment tu t’es rendu compte que tu pouvais faire de belles performances ?

 

T : Je n'y pensais pas trop au début. Je faisais de l'athlé avec mes copains : des coureurs de 400m, 400m haies, Renaud Lavillenie ou encore Charlotte Audier pour ne citer qu'eux. Chacun faisait sa séance, mais on se retrouvait pour la récupération et/ou pour l'échauffement.


Je dirai que le 1er déclic a été en 1997, quand je me suis qualifié aux championnats de France élite à Fort de France : je me suis qualifié en finale en faisant 8'55 lors de la demi-finales le vendredi, et j’ai terminé 11ème de la finale le dimanche. A l’issu on a fait une super soirée dans la boîte de nuit de Max Morinière avec les stars du moment : Marie-Josée Pérec, Jean Galfione (champion olympique en 1996), Betty Lise, etc...

 

B : Qu’est-ce qui t’a amené à rejoindre le club Compiègne (devenu ensuite Entente Oise Athlétisme) ?

 

T : Je suis militaire de carrière, moniteur d'éducation physique militaire et sportif (EPMS). Après 5 années sur la base aérienne de Rochefort, j’ai été affecté sur la base aérienne 110 de Creil, dans l'Oise, en 2005. Je suis resté licencié au CAC jusqu'en 2006, puis c’est devenu trop compliqué de revenir pour faire les compétitions le week-end. Après une année à regarder les clubs de la région, j’ai décidé de signer à la VGA Compiègne après avoir écouté les arguments de Patrick Gand et de Dominique Joret qui m'ont convaincu de les rejoindre. Après 10 ans là-bas, je me suis dit que j'ai vraiment eu raison de les rejoindre, on a passé des moments inoubliables, tant au niveau sportif qu’au niveau des émotions. Je me rappellerai toute ma vie de la soirée de mon départ !

 

B : Quel lien as-tu avec le Cognac AC ?

 

T : C’est mon club de cœur. A la base, j'y suis revenu pour raison professionnelle : mutation sur la base aérienne 709 de Cognac. Mais cela m’a surtout permis de porter à nouveau les couleurs du club !

 

B : Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’athlète ?

 

T : Mon doublé individuel et par équipe lors des Championnats de France de cross au Mans en 2016 devant Driss El Mimer (8 fois champion de France élite de cross). C'était la fin de la magnifique épopée avec la team master Ente Oise Athlétisme. L’émotion était palpable à l'arrivée, car un jeune du club, Maxime, était décédé dans la semaine dans un accident de voiture…

 

B : Depuis combien de temps connais-tu tes camarades de l’équipe master cross et courses sur route ?

 

T : Johan Latruwe, depuis 15 ans. C’est mon fidèle lieutenant, on a tout vécu ensemble, que ce soit à l’athlé ou à l’armée (Johan est à l’armée de Terre et Thierry à l’armée de Air). On était déjà licencié ensemble à Compiègne en 2011, et il m’a suivi à Cognac ensuite.

 

Les autres membres de l’équipes ont été formés à Cognac : Cédric Tournabien, je le connais mieux depuis mon retour au CAC en 2016. Moussa Mulot, depuis plus de 15 ans. Stéphane Jeandillon, depuis 20 ans, mais surtout d’avantage depuis 4 ans.

 

B : Après plus de 30 ans au haut niveau, comment fais-tu pour garder la motivation ?

 

T : J'ai toujours des objectifs élevés. Ma dernière victoire lors du marathon de New York en Master 2 m'a reboosté, après un Marathon du Médoc décevant. Et puis j’ai la chance de rester en contact avec de jeunes athlètes. Cela me permet de continuer à être compétitif contre eux. J'adore être devant, tout en restant très fairplay.

 

B : Est-ce que tu as songé à raccrocher les pointes parfois, surtout en ces dernières périodes de blessures ?

 

T : Non, même si lors de ma fracture de ma clavicule en novembre 2018. Après deux mois d'attelle et donc de repos, le chirurgien m’a dit : « il va falloir peut-être opérer ». Moment très compliqué, mais après un autre avis, j’ai décidé de ne pas me faire opérer. Mon objectif était d'être présent lors du Championnat de France de cross à Vittel le 10 mars.

 

Le compte à rebours a alors débuté : reprise de la course à pied le 16 janvier 2019. Il était alors impossible de faire plus de 8km à même pas 10km/h, le moral était au plus bas. Heureusement au bout de 15 jours, j’ai pu commencer les séances en groupe dans le parc François 1er : Première séance avec le groupe des filles. Deuxième avec Baptiste Giraud (marcheur athlétique du CAC). Troisième séance avec Raïssa Laval. Ouf, ça progressait vite, même si le groupe de Cédric était encore loin devant.

 

Puis, j’ai fait 4ème au 1/2 finale de championnats de France de cross à Gujan-Mestras, derrière mes potes du CAC.

 

A 15 jours des championnats de France, j’ai enfin retrouvé de bonnes sensations. J'arrivais à tenir le groupe de Cédric, Moussa, Philippe, etc... Je finis finalement 4ème lors du Championnat de France à Vittel et 3ème par équipe. Tout ceci m’a réconforté dans l'idée qu'il ne fallait rien lâcher.

 

B : Comment fais-tu pour t’entrainer en cette période de confinement ?

 

T : C'est très compliqué. Je dois faire le maître d'école cm1 et cm2, le matin. L'après-midi, c'est activités physiques et bricolage. Je trouve juste un peu de temps pour aller faire un footing de 10km avec les précautions (1km max de la maison), mais je crois que le confinement va se durcir (les règles n’étaient pas aussi strictes lorsque nous avons recueilli les propos de Thierry). Et je suis d'astreinte à 1h si on fait appel à l'armée.

 

B : Quels sons tes objectifs en tant qu’athlètes cette saison et à plus moyen terme ?

 

T : C'est dommage que le coronavirus arrive actuellement, car j'avais retrouvé de très bonnes sensations. Je voulais redescendre sous les 30' au 10km, battre le record de France master sur steeple, regagner le Marathon du Médoc et garder mon titre Master 2 sur le marathon de New York. Mais tout cela va être compliqué. Je visais le doublé lors des championnats de France de cross à Montauban, annulés aussi. Mais il y a, en ce moment, des choses bien plus importantes que mes résultats sportifs.


Deuxième partie de l'interview : sa vie d'entraineur/dirigeant.


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