Fidèle à l’Est Charente Athlétique, Kurtis Guignard porte de plus en plus haut les couleurs vertes et blanches de son club. Encore plus haut depuis cet hiver, et son nouveau record personnel abaissé en 7’’20 sur 60m. Un record qui en appelle d’autres au vu de l’abnégation dont fait preuve le sympathique sprinteur Ruffecois de 16 ans.

Bastien : À quel âge as-tu débuté l’athlétisme ?

Kurtis : J’ai débuté l'athlétisme à 14 ans, avec Nicolas Aslanian (Président de l’Est Charente Athlétique) comme entraineur. C’est ma prof d’EPS qui m’a conseillé d’essayer l’athlé. Je la remercie d’avoir vu en moi des qualités de sprinteur.

B : Qu’est-ce qui te plait dans l’athlétisme ?

K : En premier, le dépassement de soi ! Et puis l'ambiance bien sur, et les valeurs de ce sport en général. C’est l’un des sports les plus mixtes, où les filles ont la même place que les garçons. C’est malheureusement assez rare.

B : Est-ce que tu as un(e) idole en athlétisme ?

K : Sur la scène internationale, c’est André De Grasse, pour son aisance technique. Mais sinon, comme modèle plus proche de moi, c’est Pierre Gadon, avec qui je me suis entrainé en section sportive. Je voudrais vite arriver à son niveau.

B : Où as-tu fait tes premières armes de sportif ?

K : Au judo ! J’en ai fait pendant 8 ans. Je mettais mis au Judo parce que je voulais me renforcer physiquement, et apprendre à me défendre. Cela m’a permis d’arriver à l’athlé avec une bonne base niveau gainage notamment.

B : Quelle est ta relation avec Nicolas Aslanian ?

K : C’est mon premier entraineur. Il m’a appris énormément de choses. Je lui dois beaucoup. On se voit moins maintenant que je fais mes études sur Angoulême, mais c’est toujours un plaisir de partager une séance avec lui.

B : Depuis que tu fais tes études à Angoulême, tu as rejoint la section sportive du LISA, en collaboration avec le Comité Charente et le G2A. Qu’est-ce que cela a changé pour toi ?

K : J’ai rejoint la section pour pouvoir m’entrainer plus intensivement : 4 à 5 entraînements par semaine pour viser les championnats de France. Julien (Le Boudec) et Nico (Gimault) m'ont apporté beaucoup de discipline. Nico est un coach passionné qui a eu une très belle carrière en tant qu'athlète. Il a su me transmettre sa passion. Et il s’est beaucoup investi pour me permettre de me qualifier pour mes premiers championnats de France, après un an et demi de travail ensemble.

B : Justement, comment se sont passés tes premiers championnats de France cet hiver, sur 60m ?

K : J’ai été très déçu, car mon objectif c’était de battre mon record perso, mais ça reste une très belle expérience. J'ai pu voir ce qu’était le niveau national, et même assister à un record du monde (Sasha Zhoya). Je n'ai qu’une envie : y revenir plus fort !

B : Quel est le meilleur souvenir de ta jeune carrière, si c’est ces championnats de France alors ?

K : Ma première course contre mon entraineur de l’époque, Nicolas Aslanian. Il m’avait battu d’un cheveu pourtant !

B : Quel objectif t’es-tu fixé d’ici la fin de ta carrière ?

K : Un titre aux championnats de France serait déjà un rêve !

B : Sur quels domaines penses-tu devoir progresser pour passer un nouveau palier ?

K : Je dois progresser techniquement, et en souplesse. Nico pense aussi que je dois faire des progrès au niveau de ma qualité de pied. On y travaille !

B : Comment fais-tu pour t’entrainer en ce moment ?

K : C’est assez compliqué. Mon coach m'envoie des séances que je fais à distance. C'est un travail en semi-autonomie que je prends très au sérieux si je veux être prêt pour les compétitions qu’il restera.

B : Merci Kurtis !